La plupart des groupes d’intérêts, des économistes, des politiciens et des journalistes appuient des hausses massives de dépenses publiques afin de « stimuler » l’économie. Le gouvernement du Québec ne fait pas exception, le premier ministre Jean Charest préconisant des dépenses accrues pour les infrastructures et la formation des travailleurs et s’opposant à des baisses d’impôts.
Malheureusement, le premier ministre a tout à l’envers : ce sont les dépenses publiques dans des « plans de relance » qui ne fonctionnent pas – et non les allégements fiscaux. Si nos gouvernements ont véritablement à cœur d’agir pour le mieux en regard de la situation économique, la solution consiste à réduire les dépenses publiques et à diminuer les impôts de façon permanente.
Ceux qui croient que les dépenses publiques de relance sont la réponse doivent se demander d’où provient l’argent. Tout plan de relance nécessitera de plus gros emprunts de la part du gouvernement, c’est-à-dire que ce dernier devra retirer de l’argent à certains Canadiens (qui en auront moins pour dépenser ou investir sur le marché) afin de le donner à d’autres (ou de le dépenser pour leur compte). Le résultat final est une redistribution accrue plutôt qu’une croissance de l’activité économique.
En réalité, les options de relance qui sont actuellement étudiées ne stimuleraient tout simplement pas l’économie.
Les subventions aux entreprises, le sauvetage de celles-ci ou les prêts d’urgence à des secteurs en difficulté (automobile, forestier, etc.) ne feront que retarder le jour fatidique pour ces industries.
Bien que les infrastructures canadiennes et québécoises aient désespérément besoin d’améliorations, les initiatives liées aux infrastructures sont rarement « prêtes pour la première pelletée de terre » et celles qui le sont rarement celles qui procurent les plus grands avantages économiques.
Si l’expérience passée se répète, les hausses de prestations d’assurance-emploi vont au bout du compte mener à un plus grand taux de chômage et à de plus longues périodes pendant lesquelles les gens seront sans emploi.
Plutôt que de concevoir des plans de relance, le gouvernement fédéral devrait réduire les dépenses publiques et se concentrer sur un allègement du fardeau fiscal. Ceci améliorerait les incitations à travailler, à investir et à se lancer dans des activités entrepreneuriales.
À cette fin, le gouvernement devrait d’abord s’inspirer de plusieurs ménages canadiens en coupant le superflu. Avec des réductions de dépenses, des réductions d’impôts permanentes (et non temporaires) pour les particuliers et les entreprises sont possibles. Plus précisément, le gouvernement devrait songer à réduire les tranches d’imposition moyennes et supérieures, à éliminer l’impôt sur les gains en capital et à accélérer la réduction de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
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