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The Métropolitain À contre-Coran
The Métropolitain

À contre-Coran

Par Louise V. Labrecque le 9 avril 2009

Djemila Benhabib, Ma vie à contre-Coran,  Montréal, VLB Éditeur, 2009, 268 p.

Comme on l’a vu durant les audiences de la commission Bouchard-Taylor,  plusieurs bien-pensants considèrent que notre société démocratique devrait se plier à toutes les revendications faites au nom de l’Islam.  C’en était trop pour Djemila Benhabib qui, dans l’éclairant ouvrage qu’elle vient de lancer, critique notamment le fait que, dans leur rapport, les commissaires Gérard Bouchard et Charles Taylor ont complètement négligé de faire la distinction entre « musulmans » et « islamistes », ces derniers étant de la graine de fanatiques et ne constituant, de ce fait, qu’une infime minorité parmi les immigrants de religion musulmane. 

MaVieAcontreCorancolor.jpg Djemila Benhabib connait très bien les islamistes.  En Algérie où elle a grandi, elle les a vus envahir l’espace public et semer la terreur et la barbarie.  Comme l’indique son récit souvent bouleversant, elle a toutes les raisons du monde d’appeler à se méfier d’eux, elle qui fut la cible de menaces posées non seulement contre son intégrité et sa liberté d’expression, mais aussi contre sa vie.   Par exemple, durant son enfance algérienne, elle n’a pas eu la chance de fréquenter une école ouverte sur le monde.  Elle a fréquenté ce qu’elle appelle une « usine à fabriquer des mutants » : beaucoup de ses camarades de classe sont devenus aujourd’hui des assassins capables du pire.  Sous la houlette des islamistes, nous rappelle l’auteure, les « écoles de la honte et de la haine » pullulent, et cela non seulement en Algérie, mais à travers tout le monde musulman.  

Avec raison, Djemila Benhabib considère que, dans notre société libre et démocratique, il ne saurait y avoir d’accommodements que si ceux-ci se révèlent compatibles avec l’esprit de la laïcité : « La puissance publique ne doit imposer aucune croyance », comme le disait Condorcet.  Et surtout pas dans le domaine de l’éducation.  C’est la raison pour laquelle l’auteure nous sensibilise sur la nécessité de protéger les enfants de l’influence des dogmes, qu’ils soient idéologiques, religieux ou  politiques, afin qu’ils puissent devenir des citoyens autonomes, libres et capables de penser par eux-mêmes.

En d’autres termes, le « vivre ensemble » oblige à ne pas fermer les yeux sur les tentatives d’intrusion du religieux dans l’espace public, car les conséquences n’en sont jamais banales ou anodines.  Djemila Benhabib déplore aussi que certains leaders politiques et sociaux de chez nous, comme entre autres Françoise David, font preuve d’une troublante naïveté et d’une incroyable irresponsabilité face aux revendications de l’islamisme radical, dont le programme idéologique se situe pourtant à l’exact opposé du progrès social, des droits des femmes et des libertés.  

On comprend aussi à la lecture de ce livre que les intégristes islamistes sont devenus dans l’espace public ni plus ni moins que des imposteurs communautaires, qui usurpent la cause des immigrants de religion musulmane, dont en réalité ils ne sont aucunement représentatifs.  Ce sont ces ennemis de la démocratie qui, afin de mieux étendre leur influence sur notre société, revendiquent bruyamment des accommodements que Djemila Benhabib qualifie à juste titre de « déraisonnables ».  

Bref, ce livre nous rappelle que la lutte pour les libertés, que ce soit chez nous ou ailleurs dans le monde, est loin d’être achevée.  Comme le signale Djemila Benhabib, « les double discours, les forces brutales, ne doivent plus nous impressionner, ni nous faire peur ». En effet, les islamistes fanatisés terrorisent leurs femmes et leurs filles, et du même souffle ils crient au racisme et à l’islamophobie contre quiconque dénonce leurs crimes et se dresse contre leur idéologie totalitaire ! 

En somme, Djemila Benhabib, malgré les dangers bien réels qu’elle peut encourir, se dresse, et elle se dressera toujours de toutes ses forces, contre ces brutes islamo-fascistes qui cherchent à miner nos libertés fondamentales.  Nous pouvons souhaiter qu’elle ne soit pas seule dans son courageux combat, et que nous serons nombreux à lutter à ses côtés pour nos droits démocratiques et humains qui, aujourd’hui plus que jamais, ont besoin d’être défendus contre les adeptes de l’obscurantisme et de la barbarie.