C’est dans une maison de la rue Saint-Hubert, à Montréal, qu’habite le député d’origine iranienne Amir Khadir, lequel appelle à la non-liberté de commerce et à l’apartheid israélien, notamment sur la rue Saint-Denis à Montréal, face aux boutiques Le Marcheur et Naot, lesquelles vendent des produits de marque israélienne. Sur la grande affiche, à côté de la porte principale, en gros caractères, est inscrit : « Quand l’injustice devient loi, la résistance est un devoir ». Sitôt franchi le seuil, derrière ce paravent, une face cachée apparaît soudainement. En effet, en se promenant dans le quartier, il n’est pas nécessaire d’avoir une loupe pour constater combien le député de Mercier suscite de vifs sentiments. Il faut dire qu’en s’exaltant tantôt pour Martin Luther King, tantôt pour Mahatma Gandhi, il y a loin de la coupe aux lèvres. En effet, nous pourrions en rire si au moins c’était drôle. Toutefois, le phénomène est inquiétant, comme le niveau de fanatisme qu’il suscite, allant jusqu’à détourner le sens du mot solidarité, ce si beau mot ! Oui, car c’est de cette solidarité-là, justement, que je souhaite m’entretenir avec vous, dans cet article, laquelle est rigoureusement mise en lumière dans le livre de Pierre K Malouf, publié aux Éditions Accent Grave : « Les faces cachées d’Amir Khadir».
En effet, derrière des attitudes et des principes de bon aloi (personne n’est contre la vertu), remplis de compassion universelle, se cache un véritable faux visage, fait de mille (et de mille !) facettes, se répétant sans cesse, à l’infinie, dans la bêtise et le clonage idéologique. Bien sûr, depuis toujours, les combats légitimes faits au nom du Bien du peuple sont inspirants ! Quelle belle posture en effet que celle d’ériger le Bien, la Raison, la Liberté, ou que sais-je encore, comme un autre Saint Graal: indélogeable, inattaquable, inaliénable; tant et si bien qu’il en devient un symbole puissant, capable du meilleur comme du pire (mais surtout du pire).
De la même manière, monsieur Khadir, médecin de profession, est aussi physicien, poète, et il a un rêve, qu’on l’on pourrait qualifier de cauchemar : « foutre la pagaille! » Soit ! Nous voilà mis au parfum; toutefois, celui-ci ne doit pas s’étonner d’être par la suite l’objet de critiques, comme il est fait dans ce solide ouvrage de Pierre K Malouf.Et de cette critique intellectuellement rigoureuse, faite à l’égard d’une personnalité publique, nous ne tarirons pas, tant sur le fond que sur la forme, à saluer le droit à la liberté d’expression, allant jusqu’à fournir maintes références et notes en bas de pages, ce qui confère à cet important essai une grande valeur intellectuelle, ainsi qu’une crédibilité certaine.
Également, en tant que personnalité publique, nous avons le droit, et le devoir, de porter sur Amir Khadir cet œil sévère, tant ses actions et ses gaffes heurtent nos valeurs, choquent nos yeux, et donnent de ce fait le ton à toute sa vision politique et sociale. En effet, ce qui se passe actuellement est sérieux, crucial, et surtout grave, pour l’avenir du Québec, voire du Canada. Ce sont des abus insupportables, en passe de nous ramener cinquante ans en arrière, tandis que nous étions en plein obscurantisme religieux au Québec, pris d’un tel delirium tremens collectif, que nous avons encore peine à y croire, même des années après en être revenus ! Ainsi, dans une dialectique du mérite (et du péché), délirant sans fin dans un socialisme exacerbé, exalté, et sans commune mesure, le Québec tout entier hallucinait, ce qui n’est pas peu dire. Donc, ne soyez pas surpris de constater actuellement une ferveur quasi religieuse de la part d’une certaine gauche; précisément, ce sont ces comportements sociaux et politiques dont il faudrait prendre conscience, tant ceux-ci continuent d’alimenter la source de plusieurs conflits. Oui, c’est bien de cela qu’il s’agit; la nature ayant horreur du vide, il faut bien admettre que la gauche radicale se confonds aujourd’hui au cléricalisme d’antan.
Comme il est facile, en effet, d’embarquer dans ce bateau : tout paraît si beau, si juste, et si vrai ! Seulement, la perception, ce n’est pas la réalité.
Ainsi, l’endoctrinement grandissant vogue allégrement, et il est même clairement observable chez une certaine frange de la population, preuve que l’hypocrite utopie gagne de plus en plus de terrain. C’était inévitable, me direz-vous, devant la perte de confiance de la population envers les politiciens (et leurs valets), que surgissent des méandres sociales et politiques un stratège excellant dans la capacité à tromper son monde et à bien s’entourer; or, l’autre face cachée est celle de la mondialisation, ce consumérisme duquel, selon monsieur Khadir, il faudrait toutes et tous s’indigner, car responsable des pires maux de l’humanité. En effet, à la lecture de cet important ouvrage : « Les faces cachées d’Amir Khadir », vous comprendrez pourquoi l’on s’évertue à mettre des bâtons dans les roues à l’entreprise privée, et comment, tels les curés à l’époque non glorieuse de notre beau Québec moderne, les liens de causalité se tissent directement de la capacité de savoir habilement manipuler les esprits, dans une logique faussement salvatrice, tordue, mythomane, avec peurs réelles et légitimes.
Ah oui, cette face-là est très certainement la plus hideuse, la plus envieuse, la plus immature et déraisonnable; quitte à fermer l’économie à la concurrence étrangère et à supprimer les marchés financiers, et faire du Québec un beau petit paradis socialiste. Et l’électorat de base, nous le savons, est constitué de nombreuses personnes qui se sentent exclues, et se perçoivent comme n’ayant peu de chance dans une société ouverte. Il serait, en effet, très judicieux de ne pas les prendre au sérieux tant le capital social permettrait de faire contrepoids à l’économie mondialisée. Bien sûr, la convergence (ne soyez pas surpris), va au-delà de toutes rationalités:
ainsi, tout ce beau monde participent, de facto, très bien à cette horrible société de consommation capitaliste « sauvage ». Alors, de cette face cachée, la façade de la normalité ne suffira pas à résister à la tentation de construire une perception superficielle, « outrée », et s’exhibant ainsi sans gêne, telle une erreur de jugement inqualifiable, par un simple opportunisme racoleur, tel un réservoir d’électeurs potentiels à séduire bêtement, au nom du Bien et de la Vérité (amen!); or, cette face cachée ne l’est maintenant plus, brillamment et clairement dévoilée, sans modération, avec force et détails, par l’auteur Pierre K Malouf.
« J’avais un rêve »
À qui se fier ? C’est peut-être désormais l’unique question se ramenant à soi-même et vers laquelle nous devrions réfléchir; ainsi, la sous-question, «que sais-je », comme rempart au cloaque ambiant, est sans doute l’unique façon de ne pas désespérer. De cette même manière, Pierre K Malouf, un homme intègre, d’une intelligence rare et d’une rigueur extraordinaire, possédant la plume vive et acérée du romancier, en même temps que le sens de l’analyse de l’intellectuel de haut niveau, a produit un essai dont le résultat se rapproche du chef-d’œuvre, tant le contenu jette un éclairage juste, précis, sur l’unique député de Québec Solidaire.
Nous faisons, à juste titre, le tour de la question, et constatons les nombreuses contradictions d’Amir Khadir. À titre d’exemple, ses prises de position à l’égard des droits des femmes et la manière dont il s’arrête en chemin; ainsi, de ses distances faces aux fondamentalistes, se révèle une autre face cachée, pas du tout édifiante, du député de Mercier, souhaitant, finalement, qu’une seule chose: « la démonization de l’état d’Israël ».
Évidemment, (ne soyez pas surpris) « il s’en fout des islamistes », tel que rapporté par l’auteur, dans un chapitre entier consacré à cette question.
De plus, concrètement, vous serez enfin informés de tout ce qui se passe sur la rue Saint-Denis, et de la portée des actions directes et indirectes d’Amir Khadir. Cela ne vous aura jamais été présenté de manière aussi détaillée, limpide, et rigoureuse, que dans cet important ouvrage.
En effet, les faces cachées qui coexistent derrière les actions souvent étonnantes de Khadir (et de sa garde), sont brillamment mises en lumière dans ce livre choc, tellement que devant de telles évidences, vous ne pourrez qu’appeler la chose par son nom : utopie. De plus, de cette obsession, ce fanatisme de la plus belle eau, se ramène comme une pute de service le protectionnisme : « nous n’avons pas été interpellés », disent-ils, afin d’expliquer leur absence de prise de position spécifique face aux islamistes. En fait, tout cela constitue non seulement une fermeture, mais une prise de position en elle-même. Ainsi, Amir Khadir, élu député dans la circonscription de Mercier lors de l’élection générale québécoise de 2008, est bel et bien déboulonné dans ce puissant essai, tant et si bien que plusieurs esprits éclairés veillent désormais au grain, et osent critiquer intellectuellement ce personnage, pour lequel il y aurait des pages, des pages, des pages, et des pages encore, à écrire.
Bref, ce premier titre, « les faces cachées d’Amir Khadir », est disponible dans toutes les bonnes librairies du Québec, et suscite déjà un certain émoi, tellement qu’il est subtilement censuré à certains endroits, exactement de la même manière dont nous l’avions subi au Québec dans les années 30, tandis que les « mauvais » livres se retrouvaient dans l’arrière-boutique. Et nous en sommes encore là en 2012 !?!
De même, l’auteur, Pierre K Malouf, dresse tout de suite la table avec une introduction allant dans ce sens et posant les questions essentielles sur la mouvance idéologique actuelle, à savoir le fanatisme, le harcèlement pathologique, les personnalités malsaines, et les tentatives éhontés d’intimidation à l’endroit de commerçants de la rue St-Denis, lesquels portent l’odieux de voir le groupe PAJUS sur le trottoir, tous les samedis après-midis, beaux temps, mauvais temps, et cela depuis presque deux ans !
Oui, oui, vous avez bien lu : cette situation perdure, car une caractéristique des fanatiques et autres utopistes est qu’ils ne lâchent jamais le morceau. JAMAIS ! De plus, les péripéties de cette campagne de « buycottage » des boutiques ciblées sur la rue Saint-Denis s’accompagnent de grenouillages puants la sauce communiste (ce dont monsieur Khadir se défend bien d’assumer personnellement), mais il demeure toutefois évident, en lisant attentivement ce livre, de constater la complexité des liens et autres ramifications avec ces groupuscules, lesquels sont bel et bien présents dans le paysage politique actuel. De même, la rigueur, non dénuée d’humour, de l’auteur Pierre K Malouf, ne verse jamais dans le billet d’humeur, ni l’attaque personnelle, et nous amène plutôt à assister à un déboulonnage au travers un amas de faits vérifiables, lesquels sont rapportés par un colossal travail de recherche et d’enquête. En même temps, ce livre se lit comme un roman, et relate l’histoire surréaliste de la saga actuelle, ayant cours sur la rue St-Denis, à Montréal. Ainsi, nous ne pouvons faire autrement que d’être littéralement suspendus au texte, tant le contenu est superbement écrit, réponds à toutes les questions que nous nous posions, et demeure, par-dessus tout, une critique intelligente, non- stéréotypée, sur Amir Khadir, député de Mercier. Ainsi, tout y passe, du tandem Khadir-David, aux délires du principal intéressé, lequel a fait, une nouvelle fois, les manchettes il n’y a pas longtemps, preuve que ce livre Les faces cachées d’Amir Khadir , a vu juste.
En effet, la sortie de cet important ouvrage tombe pile-poil dans un climat social reflétant avec justesse nos propos : nous ne pouvions rêver un meilleur lancement ! Depuis, nous assistons, lentement mais sûrement, au déboulonnage complet d’un personnage public à mille faces, espèce de tarentule malade de nation, solidairement effrontée, sans complexe, n’hésitant pas à utiliser mille subterfuges afin de tisser hypocritement sa toile et parvenir à ses fins. De la même manière, nous refermons ce livre en étant moins niaiseux, sachant enfin le pourquoi du comment, et de quoi il en retourne exactement de toute la mouvance sociale actuelle.
En somme, le Québec n’a pas besoin « d’un bon berger, » un gourou, ou un autre animal politique, non, il n’a surtout pas besoin de carburer aux utopies et autres moutonnismes du type : « j’avais un rêve «, excitant les faibles d’esprits et autres agités du bocal, trop heureux de mordre à l’hameçon, afin de se faire tondre,( voire tatoués), complaisants et serviles afin d’être sauvés du Mal, le grand Satan des banques. Vivement, le Québec a besoin de sortir des ambiguïtés, afin de réfléchir intelligemment ensemble, pour (re) naître enfin à lui-même, loin des discours obsédés, fanatiques, pensées magiques, nostalgies passéistes et autres lubies. En effet, la démonstration d’immaturité individuelle et collective est observable partout, et depuis toujours, au Québec; cela commence à devenir franchement pathétique. Le Québec doit sortir de son enfance, pour paraphraser Kant, et cela au sens noble du terme. Ainsi, privilégier la société doit s’accompagner d’une nécessaire volonté d’enlever tout le poids idéologique à la politique en ne l’accablant pas d’un sens digne d’une religion.
Actuellement, lorsqu’on observe la toile invisible qu’est en train de tisser Amir Khadir, nous avons raison d’être inquiets.
Très intelligent, celui-ci sait l’importance des symboles et des mythes dans la pensée québécoise, de même qu’il mesure parfaitement sa quête de nation.
Or, il faut retirer justement cette quête aux fanatiques, pour savoir combien elle est profonde. Et elle l’est ! Il suffit de voir combien la population n’hésite pas à troquer sa liberté pour la douce chaleur chauvine du communautaire, et cela depuis que cette idée devient de plus en plus essentielle. Ainsi, celle-ci, à la source de tous les conflits et de toutes les erreurs, nous ramène à notre point de départ. Or, le Québec ne (re)deviendra pas l’ombre de lui-même ! En fait, de cette gauche radicale et maladive, ce chaos organisé, une question se pose encore, après avoir fait tomber toutes les faces cachées : combien faces derrière chaque face qui tombent ?
Pierre K Malouf « Les faces cachées d’Amir Khadir », Éditions Accent Grave, Montréal, 2012
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