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Hong Kong sur le Saint-Laurent - The Métropolitain

Hong Kong sur le Saint-Laurent

Par Vincent Geloso le 15 mai 2008

Depuis plusieurs années, les voix qui s’opposent à la mondialisation crient que le capitalisme ne conduit à rien de positif. En fait, si l’on doit croire ces mêmes voix, la mondialisation entraînerait un appauvrissement de la population générale pour le seul bénéfice de quelques privilégiés. Ainsi, les riches s’enrichiraient et les pauvres s’appauvriraient.

Néanmoins, il y a plusieurs pays où le libre échange, l’ouverture aux investissements étrangers, le libre marché, la propriété privée et une présence minimale de l’État permettent de générer des sociétés riches et prospères. Parmi eux, on trouve l’Irlande, la Nouvelle-Zélande, l’Estonie, la Corée du Sud, Taïwan, l’Islande, le Vietnam, la Chine et l’Inde. Un exemple impressionnant que le Québec pourrait considérer est celui de Hong-Kong.

En 1961, Hong-Kong étant encore une possession de la Couronne britannique, l’administration est donc nommée par le Royaume-Uni. C’est à ce moment que John Cowperwaithe est nommé secrétaire aux finances de la colonie. Un libéral au sens classique du terme, c’est-à-dire attaché au libre échange et fortement opposé à l’intervention de l’État, Cowperwaithe adopte une politique de complet non-interventionnisme dans l’économie.

Les échanges étaient complètement libres d’intervention de l’État, sans aucun tarif ni quota. Les impôts étaient aux alentours de 15% et il suffisait de remplir une seule page de papier pour fonder une entreprise. Hong-Kong, qui n’était rien de plus qu’un rocher dépourvu de ressources naturelles, a vu ses exportations augmenter à un rythme de 14% par année, ce qui transforma la colonie en un centre commercial crucial en Asie. Les activités économiques, qui étaient au début fortement concentrées dans le secteur manufacturier, se sont transformées pour évoluer vers un secteur tertiaire robuste et internationalisé autour d’institutions financières. En 1960, le revenu per capita de Hong Kong était de 28 % celui du Royaume-Uni ; en 1996, ce chiffre s’était hissé à 137 %. Impressionnant n’est-ce pas, pour un rocher comptant seulement 600 000 habitants après la deuxième guerre mondiale ?

L’exemple de Hong-Kong est si intéressant qu’il est difficile de comprendre pourquoi il n’est pas plus souvent mentionné au Québec. L’étude de l’économiste Marcel Boyer sur la performance économique du Québec des 25 dernières années devrait pourtant faire figure de son de cloche. Malgré une performance acceptable, le Québec traîne de la patte par rapport au reste du Canada. Dans les 25 prochaines années, le taux de croissance économique du Québec, plus faible que celui du reste du Canada, fera en sorte que l’économie du Québec aura cru de 84.1%, tandis que celle du Canada augmentera de 123.8%. À ce moment, l’économie du Québec représentera 17.5% de l’économie canadienne, donc nettement en-deça de son poids démographique projeté. Je vous épargne les détails du reste du portrait, mais le Québec a systématiquement traîné de la patte face au reste du Canada sur le plan de l’investissement et de la création d’emplois. Quelles en sont les raisons ?

Plusieurs secteurs de l’économie Québécoise sont encore assujettis      à de lourdes réglementations (notamment des contrôles de prix), qui pénalisent les Québécois en général, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’éducation, de la santé et de l’agriculture. À cela s’ajoute un code du travail rigide, qui favorise le corporatisme syndical et qui réduit l’offre générale de travail (notamment en discriminant contre les plus jeunes travailleurs) pour augmenter les salaires des membres des syndicats.  Nous avons aussi de multiples programmes de subventions à des entreprises mourantes et au secteur agricole. Finalement, nous sommes aux prises avec un régime fiscal qui continue de pénaliser l’épargne et le travail.

Devant ces réalités, pourquoi le Québec ne pourrait-il pas foncer ? Libéraliser le secteur agricole, augmenter les tarifs d’électricité, permettre les péages sur les autoroutes, ne serait-ce pas là des avenues intéressantes ? Pourquoi ne pas réformer notre régime fiscal par la baisse des impôts (notamment en éliminant la taxe sur le capital et la taxe sur la masse salariale), privatiser complètement la Société des alcools, Télé-Québec et, ne serait-ce que partiellement, Hydro Québec ? Tant qu’à proférer de telles hérésies, pourquoi ne pas permettre le privé en santé, déréglementer les frais de scolarité pour que les universités puissent se concurrencer au bénéfice des étudiants, abolir la formule Rand et les lois antiscabs, et même permettre l’exportation de l’eau?

Plusieurs pays ont mis en œuvre des réformes libérales qui permettent aux individus de libérer leurs talents, Hong-Kong en tête de liste. Le Québec a tout dans son histoire pour réussir, des coureurs des bois jusqu’aux gens d’affaires visionnaires et aventuriers. Pourquoi ne pas laisser les gens libres de prospérer et ainsi faire du Québec un « Hong Kong sur le Saint-Laurent » ?

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