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On n’entre pas au désert avec le goût du chaos - The Métropolitain

On n’entre pas au désert avec le goût du chaos

Par Louise V. Labrecque le 6 mai 2009

Salah Benlabed, De quelques défauts qui font les humains, Éditions de la la Pleine Lune, 2009, 178 p. 

 

Dans les vingt nouvelles constituant ce livre, on constate un écrivain qui n’écrit pas pour s’éloigner des gens, mais au contraire pour essayer de s’en rapprocher.  Salah Benlabed nous révèle que s’il n’a jamais eu besoin de certitude et que, selon lui, tout est une entreprise à perte, c’est là qu’il veut tout de même travailler, c'est-à-dire dans une entreprise qui est humaine avant d’être littéraire.    

D’après Salah Benlabed, nous sommes tous liés.  De manière fortuite, nos chemins s’entrecroisent, nous sommes tous là, dans la ville, à regarder le même soleil, parfois à nous croiser aux coins des rues, regardant passer le même avion dans le ciel, avec, au fond, des rêves et des espoirs identiques.  N’est-ce pas étrange que tout cela ?  Est-ce la littérature qui nous tient à distance, ou le livre en lui-même qui nous propose une sorte d’énigme ?  Et si nous étions tous des personnages vivants ?  

QuelquesDefauts.jpgMais pour cela, il faudrait être apte à aller faire un détour sur le rapport au lecteur.  C’est, en un sens, ce que nous propose l’auteur, dans une extrême économie de moyens pour un maximum d’effets.  Ces récits, assez inégaux, m’ont tout de même accrochée dès la toute première nouvelle, intitulée « Le Couple ».  En effet, le dessin artistique de l’expression est audacieux, et il en va de même dans son écho qui se répercute dans les autres nouvelles de l’ouvrage, dont « La Traîtrise », « Le Froid », « Le Malentendu », La Naïveté », « Le Mensonge », « Le Viol », « Le Désespoir », « Le Rêve », « La Maladie », « L’Orgueil », « La Folie », « L’Amnésie », « La Jalousie », « La Guerre », bref, que des choses positives et inspirantes !  J’aurais sans doute aimé lire sur : «Le Renouveau », « L’Acceptation », « La Découverte », « La Complicité », « La Durée », « La force », « Le Courage », « L’Espoir », « La Chaleur », « La Beauté », bref, ce début prometteur, auquel j’ai accroché tout de suite, m’a fait vite déchanter tant le négativisme est à l’honneur, comme un pathétique fatalisme indécrottable.  

En effet, ce qui, au départ, réussit à séduire par un renouveau littéraire riche et humain, risque ensuite et à tout moment de jeter quelques suspicions sur tout le reste de l’ouvrage.  En somme, au-delà du couple, du lecteur, des gens et de la ville (de son pays ?), on assiste au déchirement pénible et sans fin de l’écrivain qui se torture pour essayer de trouver un peu d’humanisme à la moyenne des gens, dans des lieux publics et des situations exigeantes.  

Toutefois, une grâce indéniable traverse chacune des nouvelles de ce recueil, d’abord par le talent d’écrivain de l’auteur. Je parle ici d’un ton unique, d’une aptitude naturelle au récit, avec quelques relâchements stylistiques  permettant aux dialogues de devenir de véritables petites scènes de tragédies, tantôt comiques, tantôt dramatiques.  

En effet, par la nouvelle, on assiste à un genre littéraire où l’imaginaire fait merveille, avec, souvent, un brin d’esprit potinier, et beaucoup d’inventions fabulatrices, le temps de varier les angles de vues, et la dose de tendresse, dans l’observation de l’amour en mouvement, dans une humanité enclose, mais qui, néanmoins, console de quelques atrocités, barbaries, et autres réalités inquiétantes. 

L’auteur l’écrit purement et sans ambages: il y a un seul lieu pour la souffrance.  Et c’est le cœur humain.  Il aurait pu construire une cathédrale en partant de cette idée.  Il a écrit ce livre.  Dans la vie, tout est une question de choix.  Résultat : me voici avec un livre entre les mains.  Je le recommande chaleureusement à tous.  Bonne lecture.

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