Plutôt que d’analyser tous les détails de l’accord, l’objectif de cet article sera d’adopter une perspective à plus long terme fondée sur l’hypothèse que l’accord non-contraignant conclu à Copenhague doit être transformé en un accord contraignant et vérifiable pour la réduction des émissions à long terme. L’entente conclue entre les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud contient des engagements pour que la réduction des émissions limite le réchauffement climatique à un maximum de 2 degrés Celsius, mais que veut dire cela en termes de vraies cibles ? Présentement, les États-Unis visent 17% d’ici 2020, l’Union européenne et d’autres pays promettent de faire mieux; mais les scientifiques disent que cela n’est pas assez. Indépendamment des cibles, cette présente entente n’est pas contraignante et les signataires ont été invités à s’auto-régler, notamment la Chine qui considère la vérification internationale comme une violation de sa souveraineté. Tandis que les pays développés ont acceptés de donner 10 milliards de dollars américains par année à des pays plus pauvres pour les aider à combattre le changement climatique; cela signifie simplement que des îles océaniques seront submergées plus lentement à moins que les émissions soient coupées de façon plus significatif. La vraie épreuve pour l’Accord de Copenhague viendra vers la fin de 2010, quand les signataires ont accepté de finaliser un accord contraignant.
The chance that nations are going to respect their targets is virtually non-existent. The link between the consumption of fossil fuels and economic growth is unbreakable under the current economic model and the irresponsible argument advanced by developing nations that the developed world should pay them to use an alternate, sustainable model for growth is appalling. The developing world is saying, essentially, “hey, you got to use oil and coal to rapidly expand your standard of living, and we will do the same, the environment be damned, unless you bribe us to act differently.” What is worse than the advancement of that dead-end argument is that China and India know that there is not enough cheap oil left in the world to allow their economies to achieve Western standards of living even if they were to ignore the environmental impact. These countries recognize that they must choose a more sustainable model, and are already investing in the new technology to replace the fossil-fuel based economy. The vast majority of solar cell manufacturers are Chinese, for example, and they have 10 nuclear plants in operation and over 40 in the planning and construction phases. So why refuse to change on their own without billions in bribery from the US and the EU? Why not open their borders to international verification? The truth is that before the environment can get better, it is actually going to get much worse. The reason: the next oil crisis and the temptation of cheap and abundant coal.
Coal fired power plants still provide nearly half of all the electricity generated in the US and almost the same proportion in China. While China is investing in nuclear, wind and solar, they also still have 45 coal-fired power plants under construction or in the planning stages. CO2 emissions sequestration works well in pilot plants but there aren’t enough empty holes in the ground to shove the billions of tons of CO2 that these plants are going to produce. Scrubber systems remove soot, but they cannot remove the CO2. As soon as oil consumption rises to fill the 5 million barrel a day gap that currently exists between daily consumption and the production capacity, oil prices will rise into triple digits once again and natural gas prices will rise in sympathy. The combined-cycle gas plants that have been built over the past decade or so will become less economical than the coal-fired plants that were mothballed, and the dirty coal plants will be brought back on line. National governments will hope that the reduction in emissions from private vehicles due to high gas prices will compensate for this return to coal fired power plants, but it will not be enough. The end result after the next spike in oil and gas prices will be the return to coal-fired electrical generating facilities in the US, China and India to sustain their economies regardless of the effect on global CO2 levels. Economic nationalism will replace international collectivism and if there are penalties to be paid, those can be negotiated downwards given that the three largest emitters in the world will be in violation of the treaty.
Les planificateurs économiques à long terme identifient que le charbon devra jouer un rôle énergétique important dans les pays en voie de développement parce que des sources d’énergie soutenables à grande échelle de remplacement ne sont pas encore disponibles dans les quantités nécessaires pour le déplacer. Si la Chine se soumettait à une vérification internationale et obligatoire, elle ferait face à un « vide énergétique » entre le pétrole et le charbon d’aujourd’hui qui pollue énormément et l’énergie verte de demain qui n’est pas encore disponible en quantité suffisante pour soutenir des taux de croissance économiques annuels de 10%. Chaque année, des dizaines de millions d’ouvriers chinois partent de la campagne et se dirigent vers les villes industrialisées, cherchant un emploi d’usine. Même si la croissance économique était réduite à 5% dans l’intérêt de chercher la conformité à un niveau d’émissions soutenable, cela risquerait l’agitation sociale car les chômeurs réclameraient des emplois. La Chine a tout intérêt à poursuivre l’utilisation d’énergie sale jusqu’à ce qu’elle soit assurée que l’utilisation de la variété verte ne lui nuira pas. L’Inde agira utilisant plus ou moins la même logique, bien qu’elle soit plus arrièrée en termes de développement de l’énergie nucléaire civile et soit sur le point d’entamer une surenchère avec tous les pays occidentaux qui ont signés des accords de coopération avec elle.
Certains lecteurs peuvent se rappeler des sommets de l’OPEP des années 70 quand les consommateurs autour de la planète attendaient impatiemment de nouveaux quotas de production à être répartis entre les pays, ainsi qu’un plafond de production global. Ces accords, conclus en grandes trompes parmi les pays membres, ont cherché à soutenir le prix international du « light sweet crude » et à assurer un retour sur investissement équitable pour tous. Le problème avec ces accords se faisait ressentir dès leurs signatures car les signataires commençaient immédiatement à tricher. Le plus rapidement ils trichaient en élevant leurs niveaux de production, le plus d’argent qu’ils faisaient pour chaque baril avant que le marché puisse réaliser ce qui se passait et le prix se mettait à baisser.
The agreements on emissions reductions will work the same way. Nations will agree to limits and penalties, a cap-and-trade system will put a fair price on a ton of CO2 emissions and signatories are likely to permit self-regulation with public declaration of emission levels at climate summits. The longer the period between climate summits, the longer the cheating can go on before a nation will be forced to admit its errant ways and negotiate a lower fine among fellow cheating nations. The cap-and-trade price will be maintained artificially low while international markets believe that nations are in compliance, will spike briefly once the market discovers that they are not, and then will be artificially re-set at lower levels because at the high price the industrialized polluters will face ruin. Detractors say that the climate accords will represent unprecedented UN intervention in the affairs of sovereign nations as it seeks to police compliance, but they should really be upset at the way those nations will manipulate the market for emissions to keep prices artificially low.
Si la manipulation prévue dans le prix des émissions de CO2 a lieu, alors le Canada émergera en tant que grand gagnant. Le Canada et les États-Unis ne veulent pas arrêter le développement des sables bitumineux parce qu’il représente la promesse à long terme de 4 à 5 millions de barils par jour de pétrole d’une source politiquement stable. Le Canada est susceptible de négocier un accord asymétrique entre les provinces sur la réduction des émissions, avec des provinces plus vertes comme l’Ontario et le Québec apportant de plus grandes réductions en échange des réductions moins agressives pour les provinces de l’ouest qui sont productrices des combustibles fossiles – l’Alberta et la Saskatchewan. Si le Canada était capable de considérer une réforme constitutionnelle qui a proposée le fédéralisme asymétrique, alors la réduction asymétrique de pollution devrait être un compromis plus facile à adopter. Si l’Alberta va continuer de fournir le pays avec des milliards de dollars en paiements de péréquation financés par sa richesse pétrolière alors les provinces sans ressources pétrolières ont une énorme incitation de ne pas trop s’acharner sur lui en ce qui regarde la pollution.
What was accomplished at Copenhagen? The environment has achieved permanent mindshare at the pinnacle of the international community. To see the President of the United States barge into a private negotiating session between China and India in order to salvage a deal means that we will be glued to the TV for all future environmental summits, such will be their enduring importance. Of little note this week was the announcement that the US and Russia are close to concluding a new nuclear arms reduction treaty to replace the START agreement from 1991, which expired on December 5th. Thirty years ago the expiration of a nuclear arms treaty without a signed replacement would have been a fixation on the international stage, but no longer. The environment has replaced the nuclear arms race as the potential Armageddon of the future. Certainly the failure to reduce emissions, rather than reduce warheads is the new trigger for Mutually Assured Destruction (MAD). Ronald Reagan said of nuclear arms deals, “Trust, but verify”. The same should apply to the Copenhagen deal, or we will eventually suffer a new form of MAD.
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