Prenons deux individus, les deux parlant bien le français, le premier de Bordeaux et le deuxième de Shanghaï. Le premier parle français à la maison, et donc selon la logique du PQ vaut plus que le deuxième. C'est intéressant puisque on réussit de cette façon à contrôler non seulement la langue utilisée au travail mais aussi la langue utilisée à la maison. Est-ce que le PQ réfléchit aussi à une façon de contrôler la langue dans laquelle les individus pensent ? Maintenant, ajoutons un troisième individu au mélange. Un juif sépharade dont la famille est arrivée au Québec du Maroc avec le grand exode des juifs du monde arabe en '48. Il parle français à la maison. Il parle le français à la maison, mais il est orthodoxe. Donc, il porte le kipa par conviction et, pour cette raison, ne peut travailler pour la fonction publique québécoise. Selon cette deuxième logique, il vaut moins comme personne que l'individu de Bordeaux, présumément d'origine catholique et peut-être portant une croix (ce qui est parfaitement acceptable). Lorsqu'on compare la valeur de l'individu de Shanghaï avec la valeur du juif sépharade, laquelle des deux logiques prédomine ? Est-ce que l'individu de Shanghaï vaut plus ou moins que l'individu d'origine marocaine ?
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