Depuis plusieurs annees, le deploiement et l’installation de divers groupes islamistes au Canada et au Quebec suscitent des interrogations qui sont plus que legitimes.Cependant, il devrait y avoirdes principes forts pour nous guider comme« societe ouverte » pour y faire face avec encore plus de maturite. Invitation donc a un travail de longue haleine.
Comment bien cerner et mieux « encadrer » le phenomene islamiste ici meme dans nos societes democratiques sans renier completement nos valeurs fondamentales de liberte pour tous. Tache ingrate, complexe sinon trop difficile ? Certains, notamment dans le reste du Canada, disent qu’il faudrait par exemple avec des moyens juridiques adequats bannir du pays toute organisation se reclamant de l’ideologie des Freres musulmans pour la mettre sur la liste des entites terroristes. Est-ce valable ? Est-ce que cela va trop loin ? Une chose est sure : ce lase discute hors des frontieres du Quebec. Selon moi, nos corps policiers et nos services de renseignement font pour le moment un excellent travail pour nous premunir contre des menaces qui pourraient emaner de groupes islamistes violents.Et les autres islamistes en veston cravate officiellement non-violent ? Je crois personnellement qu’il ne faudrait pas bannir l’expression publique de marges islamistes (sauf s’ils commettent expressement des crimes selon la loi). Gardons-nous d’en appeler a l’interdiction totale de ces groupes. Parce que cela presuppose, si l’on suit cette logique, qu’on en fasse des martyrs « persecutes » pour leurs idees.Ne vaudrait-il pas mieux reconnaitre,de facto,le probleme islamiste a visage decouvert (qui peut tout a la fois etre denonce et surveille par nos services de renseignement),qu’un activisme islamiste qui se pousse rapidement a la clandestinite (et donc beaucoup plus difficile a observer et a en prevoir les effets) ? Pour moi il est evident qu’il n’est pas question, dans mon propos, de ressac ou de backlash contre les musulmans. Le respect que nous devons tous avoir envers nos concitoyens de religion musulmane doit etre dit tout de suite sans menagement. D’ailleurs ici, au Canada et au Quebec, il y a des musulmans farouchement anti-islamistes qui nous informent et nous aident precieusement a decrypter le « message islamiste ».
Sans etre alarmiste (mais en etant realiste car le crime organise, lui, a deja tente d’infiltrer des services publiques), mesure-t-on toujours correctement les risques que nos partis politiques peuvent subir; l’influence et surtout l’ingerence d’islamistes locaux ou meme etrangers ? Ne le cachons pas. Le risque est peut-etre en apparence minime mais il est bien present, et ce, sans necessairement avoir de lien avec un signe religieux ostentatoire.
En ce moment, l’effort a faire est de les demasquer,en debat tant mieux et bien a l’interieur de nos espaces publics et nos institutions democratiques. Mais est-ce suffisant ? Probablement pas. Mais voir sans complaisance que l’islamisme est aussi proteiforme et peut tres bien prendre un visage « humanitaire » de type ONG et tenter d’instrument aliser nos hommes et nos femmes politiques est un bon debut.
Face a l’islamisme, rappelons pour le moment une chose qui devrait nous porter au realisme, a la lucidite et au discernement. Nous sommes dans un Etat de Droit, avec des libertes fondamentales, garanties par deux chartes (la canadienne et la quebecoise). Un recours autant aupres des forces policieres que devant les tribunaux est toujours possible si jamais cela devenait vraiment necessaire. A moins bien sur que nous decidions d’ajouter pour notre securite d’autres dispositions juridiques speciales dans notre code criminel.
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