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Quel avenir pour l’agriculture québécoise ? - The Métropolitain

Quel avenir pour l’agriculture québécoise ?

Par Jean-François Minardi le 26 février 2009

L’agriculture québécoise est étouffée par un certain nombre de politiques publiques mal conçues qui ne servent en définitive ni les intérêts des agriculteurs, ni celui des consommateurs, ni celui des contribuables. 

Le premier pilier de la politique agricole du Québec est le système de gestion de l’offre dans la production de produits laitiers, de volaille et d’œufs. Quarante-six pourcent du revenu des exploitations agricoles québécoises est produit dans le cadre de ce système complexe qui tente de trouver un équilibre entre l’offre et la demande en réglementant les prix. Et, bien évidemment, cela donne des prix artificiellement élevés. Dans le but de limiter l’offre, un organisme fédéral impose des quotas de production et limite la concurrence de produits étrangers au moyen de tarifs douaniers élevés (par exemple, 299% pour le beurre et 246% pour le fromage). 

Le second pilier de la politique agricole du Québec est l’ensemble des subventions gouvernementales qui soutiennent les exploitations agricoles non couvertes par le système de la gestion de l’offre. En 2006, les agriculteurs québécois ont reçu 838 millions de dollars en paiements directs et le Rapport Pronovost estime que le soutien gouvernemental (fédéral et provincial) à l’agriculture a augmenté de 248% lors des 25 dernières années. Pourtant la situation financière des agriculteurs québécois est souvent précaire. En effet, même avec les subventions gouvernementales, les revenus agricoles sont souvent inférieurs aux coûts d’exploitation et 30% de l’ensemble des exploitations agricoles au Québec ont été incapables de couvrir leurs dépenses en 2004.

Quoique plus rentables à première vue, les secteurs sujets à la gestion de l’offre présentent une réalité différente lorsque la valeur des quotas est ajoutée aux coûts de production. Ces quotas furent octroyés gratuitement aux producteurs lorsque les systèmes de gestion de l’offre furent mis en place. Mais, avec le temps, les agriculteurs commencèrent à vendre et à acheter des quotas, qui prirent de plus en plus de valeur en raison de leur quantité fixe.

En raison de cette inflation dans le prix des quotas de production, la valeur marchande des entreprises agricoles a augmenté de façon spectaculaire. Ainsi, la valeur d’une ferme laitière de taille moyenne est évaluée à environ 2,5 millions, somme à laquelle il faut déduire près de 1,5 millions pour les quotas. Cela explique pourquoi il est maintenant pratiquement impossible pour les jeunes agriculteurs qui doivent acheter des quotas à leur valeur marchande de rentabiliser une ferme sous gestion de l’offre dans la mesure où le coût du quota et les dépenses d’exploitation dépassent leur revenu. Ils doivent souvent s’endetter pour acheter des quotas et dépendent donc de plus en plus de prix de soutien élevés. D’autre part, lorsque les agriculteurs veulent augmenter leur production en raison d’une meilleure productivité, ils doivent obtenir de nouveaux quotas très dispendieux

En résumé, les Québécois, comme les autres Canadiens, soutiennent financièrement les agriculteurs de deux manières différentes, à savoir : premièrement, par l’entremise de leurs impôts pour les paiements directs aux producteurs agricoles et deuxièmement à l’épicerie où ils paient davantage pour une partie de leur nourriture que ce qu’ils paieraient en l’absence de la gestion de l’offre. Par exemple, selon le Rapport Pronovost, le prix du lait à la ferme est deux fois plus élevé au Québec qu’aux États-Unis. Ce coût supplémentaire est régressif et impose un fardeau particulièrement lourd aux ménages à faibles revenus, qui dépensent une plus grande partie de leur budget sur la nourriture.

Par conséquent, le secteur agricole québécois est très coûteux à la fois pour les contribuables, les consommateurs et les agriculteurs eux-mêmes et la facture continue d’augmenter. Nous pourrions toujours injecter d’autres milliards dans le système mais ce serait peu judicieux. En définitive, ce secteur a besoin d’un environnement plus concurrentiel dans lequel les consommateurs paieraient moins cher et auraient plus de choix et où les agriculteurs seraient incités à être plus créatifs, productifs et novateurs.

La seule alternative viable consiste à démanteler le système de gestion de l’offre et à travailler à une élimination des subventions agricoles. Cela permettra à l’agriculture québécoise de sortir de la dépendance envers les subventions gouvernementales, des prix artificiellement élevés et des barrières douanières prohibitives et enfin - et surtout - un endettement inquiétant auprès des banques pour les détenteurs de quotas. 

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