Le Québec avait mal au Bloc, les Québécois ont choisi comme traitement de choc un bain de sièges NPD! Que les motifs de tout(e) un(e) chacun(e) de voter pour un candidat du NPD aient été justifiés ou farfelus (et certains étaient sans doute excellents aux yeux de ceux qui ont fait ce choix), le résultat est le même: nous voilà plus que jamais éloignés du pouvoir. Et représentés à Ottawa par des députés dont la majorité des électeurs ne partagent pas les convictions et ne connaissent pas le programme.
Un sondage Léger Marketing nous apprend d’ailleurs que «quatorze pour cent des électeurs qui ont voté pour le NPD se définissent comme de droite ou de centre droit ». M. Léger précise dans un article du Journal de Montréal que seulement 29 % de ceux qui ont voté NPD se disent de gauche, 21 % au centre [...]. Alors que 48 % des électeurs du Bloc sont à gauche et seulement 6 % sont à droite. » Allez donc y comprendre quelque chose. La volonté des Québécois de se débarrasser du Bloc les a poussé de manière irréfléchie sur une voie de garage sans issue.
Qu’on veuille bien me pardonner, mais je ne peux m’empêcher de voir dans ces résultats électoraux une preuve éclatante de l’immaturité politique d’une forte proportion de mes concitoyens. Heureusement, le reste du Canada a montré plus de sens commun en élisant un gouvernement conservateur majoritaire. Le NPD pourra donc nous infliger pendant quatre ans son discours surréaliste (belles chicanes en perspective entre les députés du Québec et ceux des autres provinces), mais son programme calamiteux ne risque pas de contaminer les politiques d’un gouvernement solidement installé au pouvoir, qui n’aura pas à faire de concessions à l’opposition.
Je ne nie pourtant pas que les députés NPD que les Québécois viennent d’élire sont pour la plupart des gens bien (?) intentionnés (dont certains, à n’en pas douter, deviendront des députés compétents, dévoués et... bilingues). Mais on découvre aussi parmi la cohorte un noyau dur de gauchistes foncièrement hostiles à l’économie de marché et aux principes fondamentaux du libéralisme, personnages à ce point multiculturalistes (par haine de l’Occident et de l’universalisme hérité des Lumières) qu’ils n’ont pas honte de flirter à l’occasion avec l’idéologie totalitaire la plus menaçante actuellement à l’oeuvre au Canada comme ailleurs dans le monde: l’islamisme. Vous croyez que j’exagère ?
Quand le très sympathique Jack Layton reçoit une récompense des mains d’un ayatollah aux relations douteuses, faut-il considérer l’événement comme une simple anecdote sans signification politique ou idéologique ? (1)
Quand Alexandre Boulerice (député de Rosemont La Petite-patrie depuis le 2 mai), se livre à une trop subtile défense du Hamas, faut-il aussi y voir un détail sans importance ? N’est-il pas plus conséquent de s’inquiéter des propos de M. Boulerice, qui sont typiques de la mouvance antisioniste obsessionnelle qui sévit dans les milieux de gauche ? (2).
Et lorsque, à la chambre des communes, un député NPD de Colombie-Britannique, Bill Silksay, rend un vibrant hommage à l'imam Zijad Delic, directeur exécutif du Canadian Islamic Congress, faut-il faire la sourde oreille et surtout ne pas s’aviser du fait que Delic et le CIC sont des promoteurs de la charia et des résolutions anti-blasphème de l'Organisation de la conférence islamique ? (3)
Les exemples que je viens de donner des compromissions pro-islamistes du NPD ne sont que des incidents de parcours, diront certains, et les Québécois ont bien fait de ne pas en tenir compte (comme ils n’ont pas tenu compte de l’identité ou de la compétence des candidats) lorsqu’ils ont déposé leur bulletin dans l’urne le 2 mai dernier. À cette objection, ma réponse est la suivante : si les électeurs ne se sont pas avisés que le NPD a de drôles de fréquentations, c’est tout simplement qu’ils n’en ont jamais entendu parler, surtout s’ils sont des lecteurs assidus de La Presse et du Devoir ou sont branchés sur la radio et la télévision d’État, médias pour qui les pires, voire les seuls extrémistes qui menacent la société libérale et les vaches sacrées de l’État-providence, ce sont les conservateurs, et plus particulièrement parmi ces derniers ceux qui élèvent du bétail, font pousser du blé ou extraient du pétrole quelque part dans l’Ouest.
Bonne idée, certes, que de s’opposer aux visées réactionnaires de certains conservateurs (pourtant soigneusement tenus en laisse par Steven Harper). Mais c’en serait une tout aussi bénéfique que de regarder en face les menaces aux libertés qui viennent de l’autre bord de l’éventail politique et dont les complices et/ou propagandistes se retrouvent plus que jamais dans notre propre cour. Évidemment, pour que se produise une telle prise de conscience, il faudrait que les médias mainstream y consacrent une certaine attention, ce qu’ils se garderont bien de faire, car pour eux le danger vient uniquement de l’Ouest et des conservateurs. Ne comptons donc ni sur La Presse, ni sur Radio-Canada pour explorer ces dossiers importants. C’est pourquoi je vous invite à consulter les cinq articles que je donne en référence.
(1) http://www.postedeveille.ca/2011/04/canada-jacklaytonhonoré-par-deskhomeynistes.html
(2) http://www.ledevoir.com/non-classe/106001/lettres-une-decision-precipitee
(3) http://www.postedeveille.ca/2010/10/canada-le-npd-rend-hommage-a-lextremiste-deoic.html
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