Par Jean Ouellette le 18 juin 2009
À vingt-quatre heures d’intervalle, au son lugubre des mêmes sirènes qui annoncent la chute probable d’un missile ennemi, les Israéliens, à onze heures du matin, et dans tout le pays, se mettent au garde-à-vous et observent deux minutes de silence. La première alarme marque le souvenir des soldats tombés au combat. La seconde alarme sonne la fin du deuil et le début des réjouissances qui accompagneront, cette année, le soixantième anniversaire d’Israël. Sans transition, comme pour souligner comment la mort et la vie se succèdent d’une génération à l’autre. Une semaine plus tôt, la même sirène avait annoncé le rappelle de la Shoah. L’âme de toute une nation s’exprime dans ce rituel qui interrompt, l’espace d’un moment, le bourdonnement de la vie au quotidien...