Par Annabel Soutar le 3 décembre 2009
Par un soir de novembre en 1998, je me trouvais dans un bar du Lac Saint-Jean avec mon mari Alex Ivanovici. Sur les écrans géants, on diffusait un combat de boxe : un anglophone affrontait un francophone. C’était un bar un peu rude, dans un bastion souverainiste; en tant que Montréalaise bilingue mais résolument anglophone, j’avoue m’être sentie nerveuse. Je voulais partir au plus vite. Mais, de retour à notre gîte, nous étions songeurs. Qu’est-ce qui nous faisait si peur? La tension politique dans le bar? Le risque d’avoir à débattre, que les choses dégénèrent?