Par Louise V. Labrecque le 9 septembre 2010
Dans cinq ou huit langues différentes, en fouillant bien, des savants ont trouvés des textes arabiques, qui n’ont aucune parenté avec l’arabe qu’on connait. Le défi, pour quiconque s’intéresse à l’avant-Islam, c’est de trouver des sources. Il faut donc, bien souvent, se tourner vers la tradition orale et de la poésie archaïque, recueillis par les premiers savants arabo-musulmans (des milliers de textes antiques), souvent gravés sur pierre ou métal, espèces de graffitis incisés par des passants sur les roches, le long des chemins et autres documents d’archives écrits sur des bouts de bois, en alphabet cursif. En effet, cette diversité précède la conversion à l’Islam et porte le nom de Jâhiliyya ou « Age de l’ignorance »; en ce temps-là, la Mecque était une petite bourgade aux ressources limitées où la faim et la survie était lot quotidien de la population. Parce qu’elle n’a jamais été réellement conquise, l’Arabie n’est mentionnée qu’incidemment dans les sources orientales (annales syriennes et la Bible).