Rien ne va plus avec l’Autorité palestinienne et la méfiance persiste, pourtant rien n’est complètement perdu. L’administration américaine est confiante pour l’avenir et souhaite un prolongement des pourparlers. Tout en exerçant des pressions sur les deux parties elle réanime à chaque fois le processus pour prouver sa puissance et surtout pour ne pas perdre la face.
Jusqu’à ce jour, nous avons pensé sincèrement que notre partenaire est vraiment sérieux et que notre voisin a de bonnes intentions, capable de mettre fin aux hostilités et à la belligérance et même pourra signer un jour un traité de paix viable.
Aujourd’hui, nous sommes profondément et amèrement déçus. Depuis notre retour sur notre terre ancestrale et la reconstruction de notre foyer national, nous assistons à une guerre tous azimuts et à une haine féroce contre tout compromis possible. Depuis la signature des Accords d’Oslo en 1993, et après les échecs successifs et les illusions perdues, nous avons en juillet 2013 accepté malgré tout, une nouvelle médiation américaine. Nous étions prêts à faire des compromis et un grand pas vers la paix pour prouver au monde que le peuple juif n’abandonne jamais son espérance et ses forts espoirs pour une paix définitive avec tous les peuples arabes. Malgré les efforts inlassables de John Kerry, ses propos confiants et optimistes et ses engagements, ces négociations piétinent toujours et le processus est plongé dans un coma, probablement irréversible. Nous avons parfaitement compris que Mahmoud Abbas est un maître-chanteur et qu’il veut le va-tout !
Dans ce contexte, pourquoi donc tourner en rond ? Perdre tant d’énergie ? Diviser pour rien la société israélienne ? Pourquoi se lamenter et pleurnicher : « à qui la faute » ? A quoi bon poursuivre un processus moribond ? Certes, nous sommes très patients et dotés de nerfs d’acier mais n’y-a-t-il pas des limites au chantage et à la supercherie ? Si Abbas croit obtenir un Etat « clé en main » de la part de l’ONU à quoi servent donc ces pourparlers interminables, sans fin ? A quoi bon discuter en vain ? Une fois pour toute, cessons de se bercer d’illusions et arrêtons de construire avec les Palestiniens des « châteaux de cartes » ! Jouons avec eux au clair et « cartes sur table » !
Tout d’abord, rappelons aux Palestiniens que depuis la nuit des temps nous sommes propriétaires sur cette terre ! Nous avons gagné la Guerre de 67 provoquée par les Jordaniens et que la Cisjordanie est un territoire disputé qui a été annexé en 1951 par le roi Abdallah 1er ! Depuis 1967, aucun gouvernement israélien n’a annexé ce territoire et pourtant nous pourrions d’ores et déjà annexer les blocs d’implantations, soit 2% du territoire puisque ils seront, dans tout accord, sous souveraineté israélienne. Rappelons aussi que nous nous sommes retirer de la bande de Gaza en août 2005.
C’est bien nous qui dicterons dorénavant les négociations en cours et l’ordre du jour. La médiation américaine était au départ souhaitable mais aujourd’hui elle est quasiment inutile. Désormais, plus de conditions préalables, plus de provocation, plus de chantage ! La demande d’adhésion des Palestiniens aux traités internationaux et aux instances de l’ONU ne pourra changer la donne sur le terrain et créer un Etat palestinien sur les lignes de 1967 et avoir Jérusalem comme capitale. Nous refusons net toutes les menaces ! Les menaces diplomatiques comme celles de l’Intifada! Nous rejetons cet Etat virtuel ! Ce gouvernement fantoche !
La formule rabâchée « deux Etats pour deux peuples » n’est sans doute pas la seule pour régler le conflit, et d’ailleurs elle n’est plus une solution réalisable. Elle a été acceptée par Netanyahou sous certaines conditions. D’autres formules sont envisageables et pourront être applicables, telle une Confédération avec la Jordanie ou des échanges de territoires. Soulignons que nous contrôlons l’espace terrestre, aérien et maritime dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. L’économie palestinienne, son commerce, ses banques, son fuel, l’eau, les communications, le gaz et l’électricité, dépendent toujours de la bonne volonté de l’Etat juif. Le shekel est là bas monnaie courante, et l’offre d’emploie demeure un atout considérable et un véritable ballon d’oxygène pour les Palestiniens surtout dans la région de Jérusalem. Ce ballon pourrait un jour éclater…
En conclusion, nous devons changer de tactique et de stratégie à la fois. Passons à l’action avec fermeté et sagesse, en appliquant toujours les lois internationales, et en proposant des alternatives pragmatiques et des plans audacieux et opérationnels.
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