Le combat contre la terreur des djihadistes et du Hamas

Par Amb. Freddy Eytan le 26 juin 2014

Jerusalem - Les yeux de toute la planète sont braqués sur la Coupe du Monde, sur cette formidable bataille sportive entre des équipes venues de tous les continents au Brésil. Ils viennent dans le pays de la Samba pour danser, jouer, gagner,perdre et puis repartir, chacun vers sa propre destination. Tandis que là bas on s’amuse avec le ballon rond et les pronostics, ici, loin des projecteurs, des milliers de soldats israéliens recherchent trois adolescents innocents pris en otage par des terroristes. A proximité, et sur un autre terrain, d’autres combats font rage provoquant des centaines de milliers de victimes, des millions de réfugiés et des drames quotidiens et terrifiants.

Depuis le fameux partage du Moyen-Orient intervenu suite à l’accord Sykes-Picot de 1916, une nouvelle grande recomposition de la région se dessine au grand jour. Les frontières s’effacent, les Etats se décomposent et éclatent, s’écroulent sous les bombes, la terreur et l’horreur. L’étendard du Jihad sunnite ou chiite l’emporte et flotte aux quatre vents appliquant les lois les plus sales et les plus barbares. Cette situation explosive intervient au moment où les Occidentaux hésitent sur la marche à suivre et les Américains abandonnent des alliés stratégiques et sont impuissants devant le désastre. On pourrait comprendre que le président Obama ne veuille plus intervenir militairement, mais l’indifférence et le manque d’actions affaiblissent les efforts diplomatiques et provoque un désarroi total au sein des populations en détresse. Sauve qui peut, le ciel t’aidera et Allah est Grand !

Voilà déjà de longues années que nous avertissons contre les menaces réelles et les pires scénarios. Plongés dans l’indifférence, les chancelleries n’écoutent que d’une oreille distraite et laissent faire, leur attention est ailleurs, aux intérêts commerciaux, mercantiles. Sans issue et sans solution en vue, l’Amérique soudain change de cap, de camp, et d’alliance. Les ayatollahs, les chiites, sont désormais les « bons», et dorénavant de véritables partenaires stratégiques. L’administration Obama semble oublier la prise d’otage de ses propres diplomates à Téhéran et l’attentat terrifiant contre ses Marines à Beyrouth planifiés par le Hezbollah chiite et la Syrie : 241 tués ! L’Iran, seul pays de la région à soutenir militairement le régime sanguinaire d’Assad et le pouvoir de Maliki à Bagdad, noue des relations avec le « Satan américain »avec un sourire cynique et un regard victorieux.

Incroyable mais vrai ! Nous constatons avec stupéfaction que depuis plusieurs mois Washington et Téhéran négocient cette entente dans le plus grand secreten liant le dossier nucléaire et la levée des sanctions. Certains observateursosent imaginer même un « front commun » entre les deux ennemis d’hier pour combattre les djihadistes sunnites et surtout la montée en puissance de l’EIIL, cette nouvelle force qui dévaste tout sur son chemin, ces adorateurs sanguinaires qui envisagent tôt ou tard de proclamer le califat, l’Etat islamique étendu sur cinq pays du Moyen-Orient dont la Palestine.

Comment expliquer la « valse diplomatique » d’Obama face à ce nouvel enchevêtrement ? Pense-t-il vraiment régler les affaires compliquées de la région et de la planète entière en donnant confiance aux ayatollahs? Echappe t-il ainsi à la situation explosive ? A la menace atomique? Ne s’agit-il pas plutôt d’un nouvel aveu de défaite ? D’une débâcle ? Comment ne pas s’inquiéter, s’angoisser, et songer à la tristesse des lendemains à venir?

Les prises d’otages sont toujours utilisées comme « instrument de terreur » et pour obtenir des gains et des rançons. Depuis 10 jours toute la nation israélienne suit les nouvelles avec angoisse et attend impatiemment un signe de vie des trois adolescents disparus. Leur seul « crime » était d’étudier le Talmud et faire de l’auto-stop pour pouvoir rentrer à la maison, chez leurs parents, avant shabbat. Démunis de moyen de transport, leur « grand tort »c’est d’avoir fait confiance tout naturellement à un chauffeur inconnu. Nul le doute que c’est bien le Hamas qui a planifié et commandité l’enlèvement. Les ravisseurs ont été encouragés par les dirigeants du mouvement palestinien et des députés  arabes de la Knesset osent après coup justifier cet acte odieux et crapuleux. Le vrai visage du Hamas est une fois encore dévoilé : cynique,brutal, macabre, saboteur systématique de tout accord de paix et refusant l’existence même de l’Etat d’Israël.

Il est regrettable que les Américains se trompent à chaque fois dans leur analyse et sont bercés par les discours apaisants de Mahmoud Abbas. Pourquoi se précipitent-ils à reconnaître un gouvernement palestinien fantoche dont la moitié de ses membres ont été désignés par des chefsterroristes siégeant à Gaza ? Si Abbas pense diriger un jour la totalité de son peuple et négocier un accord de paix viable avec Israël, il devrait avant tout maitriser la situation en exigeant le retour immédiat et sain et sauf de nos chers enfants. Il est aussi de son devoir de se détacher du Hamas en refusant tout contact avec lui tant qu’il ne reconnaisse pas les accords signés et l’existence de l’Etat d’Israël.

Dans ce contexte d’impuissance côté palestinien et devant la nouvelle donnegéopolitique avec ses bouleversements en cascade, et face au désarroi occidental, nous ne pouvons prendre de nouveaux risques et attendre tranquillement des jours meilleurs. L’Etat juif sait se défendre tout seul ! Il est en légitime défense, capable  d’éradiquer l’infrastructure terroriste du Hamaset de geler son riche financement. Le combat contre les djihadistes en Europe et partout ailleurs passe aussi par le Hamas, qui, rappelons le, est bien une filiale sunnite des Frères musulmans mais aussi soutenu par l’Iran chiite.L’arrestation de plus de deux cents terroristes du Hamas en Cisjordanie dont plusieurs sont des récidives de la libération de Guilad Shalit prouvent que les intentions du mouvement palestinien n’étaient pas la réconciliation, ni le processus de paix, mais une lutte armée sans merci qui n’a jamais était abandonnée.

Enfin, une lueur d’espoir, après chaque crise ou conflit armée, et quel que soit le dénouement de la dernière prise d’otages, il est très important d’employer intelligemment de nouveaux moyens diplomatiques pour relancer et continuer un processus de paix avec tous les hommes de bonne volonté chez nos voisins palestiniens et dans les pays arabes modérés. Actuellement nous sommes en position de force et dans un cadre plus compréhensif à notre juste cause.


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