Israel n'a pas le choix (DATE DE PARUTION 15 JANVIER 2009)

Par Germain Belzile le 18 juin 2009

 Le texte suivant est cosigné par Gilbert Achsen; Richard Bastien, économiste; Germain Belzile, économiste; Claude-Marc Bourget, écrivain et musicien; Pierre Brassard, journaliste; Jacques Brassard, ancien ministre et chroniqueur; Jean-Charles Chebat, professeur; Maurice G. Dantec, écrivain; Antoine Djénandji, homme d'affaires; Ginette Dubé; Jean-Marie Gélinas, président des Amitiés Québec-Israël; Michael Laughrea, chercheur universitaire; Michèle Monette; Jean Renaud, directeur de la revue Égards; Jacques Tremblay et Andres Villarruel.

Quelque 7000 obus de mortiers et roquettes tirés sur le territoire d'Israël depuis 2001. Des dizaines de milliers de civils israéliens ciblés par des attaques quotidiennes. Les alertes plus que quotidiennes qui terrorisent les enfants dans leurs écoles et leurs garderies. Quel gouvernement peut tolérer cela ? Depuis sept ans, les brigades d'Al-Aqsa (branche du Fatah), le Djihad islamique et le Hamas se sont armés pour atteindre leur but : détruire l'État d'Israël. 

Imaginons un instant que les enfants de Longueuil vivent jour et nuit dans l'effroi, que les entreprises, magasins, hôpitaux, écoles soient la cible de terroristes localisés à Brossard. Qu'attendraient de leurs gouvernements les Québécois, y compris ceux qui ne seraient pas à la porté des terroristes, sinon qu'ils soient protégés de ces actes terroristes ? Aucun gouvernement ne peut tolérer que son territoire et ses citoyens soient mis en danger.

Or qu'a fait Israël ? En 2005, il a totalement évacué la bande de Gaza. Un geste de bonne volonté coûteux et risqué qui devait servir la paix et amener une coopération entre Israéliens et Gazaouis. Mais ce geste fut interprété par les islamistes comme un signe de la victoire ultime sur Israël, de même que le Hezbollah a interprété le geste de bonne volonté d'évacuation du Sud-Liban par Israël en 2000 (en vue de faciliter les négociations avec Arafat).

Après avoir pris le pouvoir, le Hamas a massacré des centaines de Palestiniens pro-Fatah. Au lieu de la paix attendue, au lieu d'administrer la vie quotidienne des Gazaouis, le Hamas s'est comporté en agent de la stratégie globale des mollahs iraniens. Au lieu de la paix, le Hamas a délibérément opté pour la confrontation directe, conformément aux instructions des dirigeants iraniens.

 

Terreur et misère

Israël a conclu en juin 2008 une trève avec le Hamas, laquelle prévoyait l'interruption totale pendant six mois des tirs de roquettes et de mortiers sur Israël. Or, ils n'ont jamais cessé. Au lieu de gérer la population dont il a la charge, le Hamas a opté pour la terreur et la misère qu'il impose à sa population. Alors que le Hamas maintient que sa population n'a pas de quoi se nourrir, le Hamas s'est procuré des quantités de munitions et d'armes de toutes sortes, dont des missiles sophistiqués provenant de l'armée iranienne. Il aurait suffi que les tirs de ces missiles cessent pour que passe tout ce dont les Gazaouis ont besoin, exactement comme c'est le cas des Arabes de Cisjordanie. Le Hamas a choisi la confrontation.

Toute amélioration du sort des Palestiniens au plan économique, social et sanitaire passe par le nettoyage des institutions palestinienne corrompues. Les Palestiniens cherchaient des leaders responsables qui mettraient de l'ordre dans leurs affaires publiques. Le Hamas a des objectifs militaires et terroristes : liquider Israël. Disciple du Hezbollah, téléguidé depuis la Syrie, pion de l'Iran, le Hamas a contribué à l'échec total de la gestion des Territoires.

Israël s'est montré plus généreux que les Ottomans, les Britanniques, les Égyptiens et les Jordaniens, qui ont dominé les Palestiniens durant les cinq derniers siècles, en donnant au Hamas la possibilité de gérer Gaza en toute indépendance. Le Hamas a-t-il tenté de remettre à flot l'économie palestinienne ? A-t-il commencé à édifier l'État auquel les Palestiniens prétendent, à construire des écoles, des routes et des hôpitaux ? La communauté internationale ne demandait qu'à les financer généreusement, en contrepartie de quelques déclarations rassurantes, même ambiguës.

Le Hamas a plutôt choisi de cultiver la haine et la misère de la population palestinienne. Cette misère et le désespoir qu'elle génère lui apportent des troupes fraîches. Encore une fois, les Palestiniens sont les victimes de leur propre leadership. Le Hamas est manipulé par les dictateurs syriens et iraniens qui promettent de l'aide qui ne vient jamais, si ce n'est sous forme militaire et diplomatique, car ils n'ont cure des Palestiniens qui ne sont pour eux que des pions. (…)

Malgré l'abondance des pétrodollars, aucun pays arabe ou musulman n'a trouvé le moyen d'envoyer aux Palestiniens, directement ou indirectement, le milliard de dollars pour payer leur fonction publique. La Ligue arabe est muette. Sans doute les principaux pays arabes (tous sunnites) ne souhaitent-ils pas voir l'influence de l'Iran (ni arabe ni sunnite) s'étendre au Moyen-Orient grâce au Hamas. Les Palestiniens demeurent encore une fois les victimes de leurs « frères » et de leurs dirigeants.

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